Fourneaux économiques. Menu de la semaine et Tarif des rations
Lieu de réalisation :
Bibliothèque Patrimoniale et de Recherche du Grand CahorsAuteur :
Ville de CahorsDate de création :
1916-1918Caractéristiques physiques :
30 x 20 cmLieu de conservation :
Bibliothèque Patrimoniale et de Recherche du Grand CahorsBibliothèque patrimoniale et de recherche du Grand Cahors
Description
Dans le but « de venir en aide à la population ouvrière pendant la saison d’hiver, et de lui assurer une distribution de soupes et de légumes bon marché », la municipalité de Cahors adopte en conseil municipal, le 17 novembre 1917, la création des fourneaux économiques.
Pour l’emplacement de ces cuisines populaires, un point central de la ville a été retenu, non loin de l’usine de guerre, rue du Lycée. La municipalité a loué à une société agricole un hangar sur cour réaménagé en cuisine, salle d’attente et un magasin d’approvisionnement. Cet investissement s’élève à la somme, conséquente, de 6 000 frs.
Trois personnes ont été engagées pour le service de l’établissement, un homme à tout faire, à la fois receveur de tickets, surveillant, comptable…, payé 100 frs par mois ; une cuisinière aux gages un peu moindre, 60 frs par mois, et une femme de charge pour 50 frs mensuels. En outre, un budget de 2 000 frs a permis l’achat de provisions. La municipalité n’attend pas un équilibre entre les recettes et les dépenses du fait de l’augmentation constante des denrées, conséquence de la spéculation.
Ces fourneaux économiques sont sous le contrôle effectif d’un conseil d’administration dont le maire et six conseillers sont président et administrateurs de droit. Les 8 autres membres étant cooptés par l’ensemble des édiles municipaux.
L’inauguration officielle des fourneaux économiques a lieu le 8 février 1918. Malgré la crise alimentaire, l’institution veut conjuguer qualité et quantité à des prix modiques. Il n’est pas possible de juger de la réussite de ces deux objectifs, mais il est possible d’appréhender en quoi a consisté les repas de bases de travailleurs de l’époque.
Le succès rencontré est tel, que la presse locale se doit de rappeler que les fourneaux économiques ne sont pas une œuvre spécifiquement réservée aux indigents. A la différence du Bureau de Bienfaisance, rien n’est gratuit. Les clients paient la portion qu’ils emportent. Les fourneaux ne sont ouverts qu’à ceux qui paient.
